Ma tranche de vie

C’est une tranche de vie
Paris est aujourd’hui si gris
Un week-end qui passe
J’peux pas rester en place
Tout con que je suis à ne rien faire
Pourquoi pas faire une ballade à Paris
Alors j’traine mes docks sur le parterre
Du macadam de St Michel à Rivoli
J’traine mon ennui sur les trottoirs parisiens
A mater les passants qui comme moi
Se barbifient de leur quotidien
En regardant les chats sur les toits.

Refrain

Y a plein de folie
Et surtout beaucoup d’utopie
Chez les amants des ponts de Seine
Le dimanche après-midi qui se promènent
Béant bêtement sous les chênes
Leurs petits riens de la vie quotidienne.
Les amants de la Seine
S’embrassent à en perdre haleine
dans de longs baisers
Qui pour un instant dure une éternité
C’est une tranche de vie
Où le temps devient inertie.

Les trains arrivent-ils toujours à l’heure?
Je suis assis sur un quai de gare
Qui donc prendra mon coeur ?
Encore et toujours un train au départ
Et pourtant rien ne se passe
Quoique je fasse
J’ai pas pris le bon chemin
Pas celui des amants
des ponts de la Seine
Et je me lève chaque matin
Seul comme un con errant
avec mes joies, mes larmes et mes peines.

Refrain

C’est une tranche de vie
C’est une tronche d’oubli
Où rien ne se passe
Quoique je fasse
Le pianiste à bretelle
Entame sa ritournelle
Dans cette salle allumé par les néons
qui fait valser les habitués des bals
Des guinguettes de Joinville le pont
Où les pieds des danseurs s’emballent
Sur les airs frénétiques de l’accordéon
chantant mes petits riens à l’unisson.

Quel est ce destin, sans lendemain  ?
Quel est ce refrain, qui ne rime à rien ?
Quel est donc ce chemin que je parcours chaque matin ?
Quel donc ce quotidien sur ces trottoirs parisiens ?
20 ans, et le monde à poignée de mains
20 ans dans un monde incertain