Je n’ai rien vu passé
Je n’ai rien vu passé
Des blessures,une vérité
Un peu d’amertume, un peu de douceur
Quelques bonheur beaucoup de pleurs
Qu’est ce donc ais-je fais?
Rien! si ce n’est que passer!
Mon futur résonne comme un lendemain
Je regardent mes mains
J’observe les sillons
de plus en plus profonds
les stigmates d’une vie éphémère
substance vélléitaire
Et dans la bouche ce gout salé des devoirs
La tête dans le brouillard
L’arrêt définitif à la prochaine gare
Où l’on regarde défiler les trains
Ses rêves américains
Se fiévreux espoirs à jamais éteins
Dans mes tiroirs, un linge si bien repassé
Tout est si bien rangé, tout est étagé
quelques accros, quelques vestes rapiécées
On se joue encore quelques histoires passées
On vit comme des cons, dans la grisaille
Pas une fictions, mais une réalité d’épouvantail
La vie n’est qu’une sale putain
Maqué aux pervers rêves sans lendemain
On s’fait un film de notre quotidien
Et la fin est toujours la même au bout d’chemin
Entre quatre planches, nourrissant les vers c’est certains
Nous bâtissons pour êttre oublié demain
On se lève comme chaque matin, on sert à rien
On se meurs, on bouffe la poussière
Un tombeau, sous la chaleur d’un réverbère
Puisé dans la source d’une pissotière,
Elle viendra, sadique, lubrique par derrière
Pour te prendre et te planter dans un cimetière
Et pourtant j’ai baisé, j’ai forniqué, j’ai aimé
Dans des eaux troublés, à double visée
J’me suis soulé, déssoulé, déssoudé, désinvertébrés
J’ai fumé, pas que du fumet, des calumets
De pets et pas de paix, pas toujours de qualité
Assiduité, décalé, il est trop tard pour recommencer
Et j’observe, je veille, j’attends
Un patient, impatient