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Les rives des songes
Les rives des songes
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22 juin 2015

Le nid

Une main aposée sur une baie vitrée élliptique
De l’autre tenant son combiné téléphonique,
Il contemplait machinalement ce spectacle matinal
L’effervescence infernal du trafic fluvial
Un manège incessant où entraient et sortaient
navires en tout genre aux abords des quais.
Il visionnait ce panorama industriel
Comme il visionnerait un film réel
Le film réel de sa vie faites de rires et de pleurs
Il en était le scénariste, le réalisateur et le producteur.
Il scrutait ces manœuvres dans les moindres détails
Cette fourmilère grouillante déjecté des entrailles
Il aimait observer ce spectacle de si bon matin
Lorsque les rayons du soleil facétieux et malins
se reflètent dans un scintillement opalin
sur ces gigantesques structures de verres et d’airain
Tel un kaléidoscope multicolores géants et aériens.
Il dissiquait ce spectacle qui somme tote était anodin.
De cette vue imprenable il tait le roi du monde
Ressentant les moindres particules et ondes.
Au loin une longue procession alternative et lente
avançait sur les enbarcadères aux lueur rassurantes.
Des bateaux de toutes tailles et de différents tonnage
Participaient à cette marche continuelle et sans ambages
Les longs bras désatriculés des pantins de férailles
tournoyaient dans des chorégrahies en pagaille
enlevant et déposant, des navires marchands
les contaniers colorés venus de l’autre côté de l’océan.
Un peu plus au nord, de lourds et puissants ferry accostaient,
expectorants de leurs bouches caverneuses des passagers
qu’ils venaient d’aspirés gloutonnement sur la rive opposée
quelques heures plus tôt dans la matinée à peine commencé.
Des hommes, des femmes, des enfants, et quelques olibrius
Des motos, des automobiles, des camions et des bus
Toutes sortes véhicules terrestres affluaient sur les quais
De plus en plus encombrés, dans ces manèges journaliers,
pour se conglutiner dans les artères sous terraines et vilaines
épaississant ainsi comme une colle humaine,e et incertaines
les engorgements infernaux des masses laborieuses,
fragiles, dociles, disciplinées, soumises et devenus frileuses.
Depuis son nid, il aimait observer ces longues chaînes d’humains pressés
se mouvant dans toutes les artères quadrillé de la ville en pleine activité.

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