Blessure

Ton regard s’est posé sur moi
Plein de hargne, de peur et de désarroi
Je t’ai blessé bien malgré moi
Amour de ma vie, pardonnes-moi
J’ai perdu la raison le jour où je t’ai croisé
Dans ce couloir des Beaux-Arts

J’t’aime à en perdre l’haleine
J’t’aime avec peur et peine
J’t’aime et je me tais
J’t’aime et rien n’y fait

Je n’ai ni regrets ni pleurs
Malgré l’adversité de la rumeur
Je pense souvent à toi
Rage et désarroi
Emplissent mon coeur
D’une profonde torpeur.

J’t’aime à en perdre l’haleine
J’t’aime avec peur et peine
J’t’aime et je me tais
J’t’aime et rien n’y fait

A tes yeux je suis le diable
Insensible à la sagesse
De ton éternelle jeunesse.
Pour toi je suis un être pitoyable
Ton regard réprobateur
Me blesse avec torpeur

J’t’aime à en perdre l’haleine
J’t’aime avec peur et peine
J’t’aime et je me tais
J’t’aime et rien n’y fait

Je ne suis pas la saleté
Que tu crois que je suis
Mais un simple amoureux dépéri
De n’avoir pu toucher ta sensibilité.
O âmes éternelles
O douleur perpétuel
Priez ce pauvre pêcheur errant
Que je suis advenu dorénavant.

J’t’aime à en perdre l’haleine
J’t’aime avec peur et peine
J’t’aime et je me tais
J’t’aime et rien n’y fait